Soudage industriel : les techniques et gaz associés

Le soudage industriel, utilisé dans les secteurs de l’aéronautique, l’automobile ou encore la construction est une technique qui permet d’assembler des pièces de métal identiques, par un procédé de fusion. Le soudage à l’arc est le procédé le plus répandu et celui-ci nécessite l’usage d’un gaz. De nombreux paramètres doivent être pris en compte afin de déterminer le gaz ou le mélange gazeux à associer, notamment en fonction du résultat souhaité et du procédé de soudage industriel utilisé. Le soudage à l’arc sous atmosphère protectrice (TIG – MIG/MAG – Plasma) nécessite l’utilisation d’un gaz ou d’un mélange gazeux qui va permettre de jouer un rôle protecteur du bain de fusion contre l’action de l’air ambiant.

Les divers procédés de soudage à l’arc électrique sous protection gazeuse doivent respecter la norme NF EN ISO 14175 intitulée “Gaz et mélange gazeux pour le soudage par fusion et les techniques connexes”.

 

Technique de soudage industriel à l’arc avec électrode non fusible

Le soudage TIG peut être utilisé en mode manuel, automatique et robotique. Ce procédé, appelé soudage TIG (Tungsten Inert Gas), utilise une électrode non fusible, souvent avec l’utilisation d’un métal d’apport, sous la protection d’un gaz dit “inerte”, l’argon à un niveau de pureté élevé. Ce gaz inerte, grâce à son absence de réaction avec le métal fondu, protège l’électrode en tungstène, le bain de fusion, le métal d’apport et la pièce.

En fonction des matériaux à souder, l’utilisation d’un mélange gazeux, Argon Hélium pour les aciers inoxydables ou Argon Hydrogène pour les aciers inoxydables austénitiques, permet des performances optimisées notamment sur l’aspect de cordon. L’utilisation de la technique de soudage TIG se réalise pour des soudures d’épaisseur faible à moyenne. En effet, pour des épaisseurs supérieures, l’utilisation du procédé de soudage MIG/MAG sera plus indiquée.

 

Procédé de soudage industriel à l’arc avec fil électrode fusible

Le soudage MIG (Metal Inert Gas) et le soudage MAG (Metal Active Gas) sont des procédés de soudure à l’arc semi-automatique. Ce soudage industriel à l’arc nécessite un fil électrode fusible, appelé fil de soudage. Ces deux procédés MIG / MAG se différencient par l’utilisation d’un gaz ou d’un mélange gazeux protecteur différent. En effet, le procédé MIG nécessite l’utilisation d’un gaz inerte, c’est-à-dire qui ne produit aucune réaction avec le métal fondu. Quant au procédé MAG, celui-ci nécessite un mélange à base d’argon (gaz inerte) et de gaz actif (gaz oxydant), oxygène et dioxyde de carbone.

Le procédé de soudage MIG / MAG permet de souder la plupart des matériaux. Le métal d’apport dans le cas présent est également l’électrode fusible permettant ainsi une soudure continue. Le diamètre du fil de soudage permet notamment de réaliser différentes épaisseurs de soudure.

 

Le soudage plasma

Le procédé de soudage plasma utilise un arc électrique en reprenant les procédés du soudage TIG et MIG. Les gaz utilisés dans ce procédé ont pour objectif de protéger le bain de fusion contre l’action de l’air ambiant, mais également la création de l’arc plasma. Ce procédé nécessite l’utilisation d’un second gaz de protection inerte appelé gaz annulaire à base de mélange gazeux d’argon/hydrogène, argon/hélium ou d’argon à fort niveau de pureté. Ce second gaz a des effets sur le mouillage, l’aspect du cordon, mais également sur la vitesse du travail de soudage.

Article sponsorisé