Prendre en compte la qualité de l’air intérieur pour la santé des occupants

Nous passons la plupart de notre temps en espace fermé, sans forcément d’aérations et de renouvellement d’air. Cet air, présent dans les pièces que nous occupons, est souvent de mauvaise qualité et pourrait être nocif pour les occupants de l’espace. Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air, une étude de 2015 a montré que l’air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur.

Ainsi, depuis 2010, certains établissements recevant du public ont l’obligation de surveiller la qualité de l’air intérieur. Il est alors nécessaire pour ces organismes de réaliser une évaluation des moyens d’aération de leur établissement.

Avec la crise du Covid 19, cette problématique prend de l’ampleur et la qualité de l’air intérieur devient un facteur important dans la vie de tous les usagers.

Mesurez la qualité de l’air intérieur pour la santé publique

Surveiller la qualité de l’air d’une pièce est devenu un critère essentiel dans les espaces de travail et les Etablissements Rassemblant du Public : centres commerciaux, enseignement public et privé, … L’aération et la ventilation des espaces sont une des mesures conseillées pour diluer les particules qui restent en suspension dans l’air.

Par exemple, pour l’année 2021-2022, les établissements scolaires doivent appliquer un protocole sanitaire strict permettant de garantir la santé ainsi que le confort des élèves. Celui-ci prévoit l’aération et la ventilation des locaux et recommande la mesure de la concentration en CO2 à l’aide de capteurs.

Les questions du recyclage et du renouvellement de l’air ambiant pour assurer la dilution des polluants et contaminants, ainsi que la mesure de la qualité d’air sont devenues centrales pour les gestionnaires de bâtiments.

Des capteurs de CO2 pour mesurer la qualité de l’air intérieur

Afin de mesurer la qualité d’air intérieur, le taux de dioxyde de carbone (CO2) est un bon indicateur. Il permet de s’assurer que le renouvellement de l’air est suffisant. Le Haut Conseil de la Santé Publique préconise pour les commerces et autres ERP, de mettre en œuvre des actions d’aération et d’assurer le bon fonctionnement de la ventilation lorsque la concentration dépasse 800 ppm en CO2.


Ainsi, les capteurs mobiles de CO2 permettent de déterminer la fréquence d’aération nécessaire pour chaque local, et de contrôler le bon fonctionnement de la ventilation mécanique dans les bâtiments où l’ouverture des ouvrants est déconseillée voire impossible. Ces capteurs permettent également de mesurer d’autres indicateurs, tels que la température et le taux d’humidité et d’autres familles de polluants.

Performance énergétique et qualité de l’air intérieur

Les dernières mesures sanitaires préconisées pour assurer la qualité d’air intérieur ont bouleversé la manière dont sont gérés les bâtiments au quotidien. L’usage plus intensif du poste ventilation entraine une hausse des consommations énergétiques de l’ensemble de la CVC (chauffage, ventilation, climatisation).

A l’heure ou la réduction de l’empreinte environnementale des bâtiments est une question centrale de la transition énergétique et alors que la règlementation sur la qualité d’air intérieur peut être amenée à évoluer, il convient pour les gestionnaires de bâtiments de réussir à concilier l’usage, le confort des occupants, le respect des consignes sanitaires et le contrôle des consommations énergétiques.


Dans le cadre du Décret Tertiaire, l’opportunité des solutions datas (IoT, IA) alliée à un savoir-faire terrain
permettent aux parties-prenantes (gestionnaires, mainteneurs, propriétaires, occupants…) des bâtiments de
concilier qualité d’air intérieur et sobriété énergétique.