Dans le cadre d’un projet de rénovation ou d’aménagement de ses locaux professionnel, les entreprises sont soumises à des contrôles et à des vérifications techniques de premier ordre. Normes incendies, issues de secours et niveau général de salubrité des locaux en font, par exemple, partie. Retour sur le curage et le désamiantage, deux opérations centrales de l’aménagement de locaux professionnels.
Le curage et le désamiantage : enjeux et étapes clé
Les opérations de curage font partie intégrante de tout chantier de rénovation ou d’aménagement pour un local professionnel ou un habitat personnel. Il s’agit même de la première phase et le curage consiste alors dans le nettoyage technique des locaux : enlever les cloisons, les planchers, les menuiseries ou encore les faux-plafonds. C’est une opération dont l’objectif est donc de déshabiller le local en vue de retrouver un espace de béton brut sur lequel il est possible de travailler au projet d’aménagement.
On dit même du curage qu’il s’agit d’une démolition partielle d’un bâtiment, puisqu’on enlève ou que l’on nettoie les éléments non-constitutifs du bâti. Les professionnels ont alors le choix entre la méthode par percussion, hydro-démolition et scarification.
Le désamiantage est une opération très technique et encadrée de près. L’amiante est un danger pour la santé publique et il est important de vérifier que les locaux sont exempts des fibres volatiles de l’amiante. Après certains scandales sanitaires, les autorités se sont emparées du problème et le désamiantage des bâtiments anciens est devenue systématique et obligatoire.
Pour procéder au désamiantage, il faut au préalable réaliser un diagnostic permettant de connaître le niveau d’amiante dans les locaux et la friabilité des matériaux employés lors de la construction. Le professionnel en charge du désamiantage doit par ailleurs fournir aux autorités au plan de retrait retraçant ses opérations.
Les équipes techniques qui interviennent sont alors spécialement équipées et protégées afin de garantir leur sécurité. Ces spécialistes peuvent suivre diverses techniques : enlèvement humide, à sec et encapsulation, par exemple.
Les opérations de curage et de désamiantage sont donc essentielles pour la santé des occupants des locaux
Curage et désamiantage : des enjeux de santé publique
La présence d’amiante dans des locaux d’habitation ou des locaux professionnels constitue un risque grave pour la santé humaine. L’utilisation de l’amiante est interdite en France depuis 1997, toutefois certains bâtiments datant d’avant cette date sont construits avec des matériaux qui en contiennent. Lorsque les fibres d’amiante se dégradent, ou qu’elles sont poncées ou cassés, elles se propagent dans l’air et leur inhalation provoque des maladies graves dont des cancers.
Les obligations légales et réglementaires concernant le désamiantage ou le curage des locaux sont donc strictes. La loi organise même une surveillance de l’état de conservation des immeubles bâtis avant l’interdiction de l’utilisation de l’amiante. Les entreprises habilitées à effectuer des opérations de désamiantage et de curage doivent d’ailleurs être certifiées par un organisme accrédité.
Le curage et le désamiantage sont donc deux opérations majeures dans un chantier de rénovation, elles sont même obligatoires. Le RAAT (Repérage amiante avant travaux) est obligatoire en cas de rénovation ainsi que de démolition depuis 2016 pour les immeubles collectifs, les bâtiments professionnels et industriels et même les maisons individuelles.
Le législateur, en encadrant de près les opérations de curage et de désamiantage poursuit des objectifs d’assainissement de l’environnement et de prévention des risques sanitaires. C’est aussi une excellente manière pour préserver la sécurité et la santé des travailleurs qui interviennent sur ces chantiers.
Principales étapes clé du processus de curage et de désamiantage
Les chantiers de curage et de désamiantage débutent invariablement par une évaluation initiale et diagnostique du bâtiment : caractéristiques techniques, niveau de dangerosité, etc. Le RAAT étant une obligation égale, le prestataire se doit d’informer les autorités de ses conclusions. Lors de cette analyse, il est important d’identifier les matériaux dangereux et contenant de l’amiante.
L’analyse du bâti concerne également le niveau de risque des opérations même de curage et de désamiantage. Cette étape requiert également d réaliser un diagnostic précis pour sélectionner et identifier les mesures à prendre pour intervenir sur les locaux. Un plan d’intervention précis doit alors être mis sur pied avec un plan de travail précis et détaillé conforme avec la réglementation en vigueur.
Lors de ces étapes préliminaires, il faut également mettre en place des mesures de sécurité en vue de protéger la santé des intervenants sur place. Il en va de même de l’environnement : le respect et la protection de l’environnement doivent être mesurés et un plan précis de revalorisation des déchets doit être fourni.
Ainsi, le législateur envoie un contrôleur assermenté en vue d’effectuer les contrôles et les vérifications post-intervention requises par la loi. Il existe aussi une inspection finale en vue de s’assurer de l’efficacité des opérations de curage et de désamiantage. Lors de cette étape, on effectue des tests d’air et des prélèvements pour vérifier l’absence de résidus d’amiante.
Gestion des déchets et suivi administratif : contrôle du désamiantage et du curage
Les déchets amiantés qui sont retirés d’un bâtiment doivent être triés, conditionnés et éliminés. Les procédures de collecte et de traitement des déchets contaminés sont encadrées de près : acheminement à la déchetterie qui prend en charge ce type de résidus, conditionnement en sac étanche directement sur le site du chantier, étiquetage précis avec la mention amiante visible et durable. En somme, la traçabilité des déchets contenant de l’amiante par un bordereau de suivi est aussi obligatoire et doit permettre de remonter la filière des déchets pendant 5 ans.
Le prestataire en charge du curage et du désamiantage prend également en charge la rédaction des divers plans et documents administratifs obligatoires, comme le plan de retrait de l’amiante. Il doit également tenir un registre strict et précis des opérations réalisées sur les chantiers de curage et de désamiantage. La transmission des informations aux autorités compétentes et aux parties prenantes est également obligatoire légalement.
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